Le
chemin
de fer à Saint-Jeannet
Un clic sur les photos
équivaut à un retour haut de page
Chemins
de fer du Sud de la France
Section Grasse-Nice (commune de Saint-Jeannet)
Tracé
de l'ancienne voie ferrée des chemins de
fer du Sud de la France, sur la commune de Saint-Jeannet.
En rouge le
parcours et en bleu les 2 tunnels
(parcours d'environ 4,5 km sur la commune).
Carte Géoportail-IGN.
Généralités. <<...En 1892, la voie ferrée, franchissant tous les obstacles de la nature, nous apporta ses inappréciables bienfaits. Ensuite de la construction effectuée par la Compagnie des chemins de fer du Sud de la Fance (S.F.) de la section Grasse-Nice de la ligne stratégique Nice-Meyrargues, Saint-Jeannet a été pourvu d'une gare, au quartier du Mas*. Il est à regretter que l'édification prématurée du pont de Manda ait, pour ainsi dire, rendu obligatoire cette position peu commode. L'agglomération, en effet, se trouve à plus de 150 mètres au-dessus de la station, sise elle-même à 261 mètres d'altitude. Par le passage de la ligne au Peyron, on aurait pu éviter le long tunnel de la Billoire (860 m.) à l'est de la gare, ainsi que celui de l'ouest, d'une longueur de 170 mètres, qui précède le beau viaduc de la Cagne. Félicitons-nous tout de même, malgré cet inconvénient, de posséder une pareille ressource de transport...>> * Sise
à 21 km de Nice et à 28 km de Grasse. |
<<...Nul ne pense encore qu'à une époque qui ne date cependant pas d'une génération, le chemin de fer P.-L.-M. s'arrêtait à Toulon. On eut surpris bien des personnes en leur affirmant que La Gaude serait un jour à 20 heures de Paris. Ce n'est même pas à ce chemin de fer que l'on songe aujourd'hui quand on parle de moyens de locomotion. Il semble qu'il a toujours existé. Seul le chemin de fer du Sud semble avoir quelque nouveauté. Faisons ici comme tout le monde : ce n'est pas le lieu de réagir. Deux projets furent en présence lors de la discussion du trajet que devait suivre à partir de Grasse le chemin de fer du "Central-Var". L'un le faisait diriger, au sortir de Grasse, sur Cagnes pour se relier dans cette localité au "Chemin de fer du Midi" (sic). L'autre le faisait se diriger sur Nice par Vence. La Gaude demanda, naturellement, l'adoption de ce dernier projet (11août 1878 et 12 février 1886). Ce fut celui qui, effectivement, fut adopté. Un moment, la Commune put espérer avoir une gare au milieu de l'agglomération. Un projet en ce sens fut soutenu par l'ingénieur Amic en 1889. La commune de Gattières joignit ses efforts aux nôtres pour obtenir son adoption. Nous étions à la veille de réussir, quand l'autorité militaire mit un véto formel. Le caractère stratégique de la ligne devait absorber toute autre considération, et il était fait valoir que si la traversée du Var n'avit pas lieu en un point reculé, en amont sur la rivière, une flotte ennemie détruirait le viaduc aussi facilement que celui du P.-L.-M. et couperait toute communication avec Nice. La raison était, malheureusement , péremptoire, et le tracé par Manda fut arrêté en mars 1889 ; le tronçon Grasse-Nice était ouvert en 1892. La Commune bénéficiait tout de même d'un énorme progrès, et comme pour le chemin de fer P.-L.-M., il ne lui coûtait rien. Pour avoir perdu un peu d'importance depuis la création d'un courrier en voiture sur Cagnes, la gare de Saint-Jeannet-La Gaude a tout de même apporté son très-sérieux appoint à la transformation du pays, en plaçant notre localité à 3 kilomètres d'une voie ferrée qui nous met aujourd'hui à une demi-journée de Digne et de Draguignan....>> (d'après
Emile Boniffacy
Evolution sociale d'une commune provençale pendant sept
siècles |
L'entrée de Saint-Jeannet dans le monde de la technique. <<...D'autres productions traditionnelles comme les fruits et les primeurs continuaient à trouver des débouchés intéressants dans les villes du littoral. Leur acheminement se trouva grandement facilité dès 1892 par la mise en service de la voie ferrée qui reliait Saint-Jeannet, d'une part à Nice, d'autre part à Vence et à Grasse.* * : Le conseil municipal de Saint-Jeannet avait protesté contre le tracé qui plaçait la gare beaucoup plus bas que le village, et à une distance de 2 km de celui-ci. Il aurait préféré que la traversée du Var se fît plus au nord et que la ligne passât au Peyron, évitant ainsi le long tunnel de la Billoire (860 m) et réduisant la longueur du viaduc sur la Cagne. De son côté, La Gaude avait fait valoir un tracé direct Vence-Cagnes traversant son agglomération. Les autorités militaires s'y refusèrent pour ne pas laisser cette ligne stratégique sous la menace d'une flotte ennemie (E. Boniffaci op.cit. pp 318 et 319)...>> La retraite allemande. <<...Ce même 27 août (1944), à 18 heures, la première jeep américaine passait la Cagne en empruntant le pont de chemin de fer qui était demeuré intact...>> (d'après
Georges Carrot Saint-Jeannet Village de Provence pages 125, 126 et 143 |
Destruction de la ligne. Le 24 août 1944, un commando allemand détruisit le viaduc du Loup, ainsi que celui de Pascaressa, en dessous de Tourettes-sur-Loup. |
Voici
un petit aperçu photographique de
cette ancienne voie ferrée.
Nous sommes partis du Pont de La Manda et atteignons maintenant la
limite des communes
entre Gattières et Saint-Jeannet.
Le reportage
photographique qui suit, représente l'ancienne
voie entre Nice et Grasse,
uniquement sur la commune de Saint-Jeannet.
Bruitage locomotive à vapeur (2'16'') | Locomotive.mp3 |
Afin de simuler le voyage, vous pouvez lancer le son locomotive, en cliquant sur le triangle blanc ci-dessus.
Pendant cette balade à bord du train, nous aurons parcouru environ 4,5 km et un dénivelé positif de 111 mètres.
Limite des communes Gattières/Saint-Jeannet (altitude 159 m).
Nous quittons à présent, la commune de Gattières, pour pénétrer sur la commune de Saint-Jeannet.
Aperçu des anciens murs de soutènement.
Bienvenue à Saint-Jeannet.
Le train essaye de prendre un peu de vitesse !
Il est temps de siffler ! La maison du garde-barrière est en vue.
On aperçoit, devant la maison du garde-barrière, l'ancien passage à niveau.
Ancienne maison du garde-barrière (altitude 173 m). Nous croisons ici la route de Gattières à Saint-Laurent du Var.
Nous repartons vers Saint-Jeannet.
Nous contournons le Château.
On aperçoit le Baou.
Nous passons à présent dans une grande tranchée taillée dans la colline du château.
Ancienne marque du nivellement général inclus dans le mur de la tranchée.
La voie du chemin de fer enjambe le Vallon de Parriau, juste avant sa rencontre avec le Vallon des Trigands.
Une grande ligne droite.
Une grande ligne droite. (suite)
L'ancienne voie continue derrière les deux blocs de béton.
A la
construction du tunnel, une source a été
détournée.
Et beaucoup d'eau s'écoule le long des deux
tranchées latérales. Même en plein
été.
L'humidité et l'ombre favorisent la pousse de la végétation.
Un petit pont au dessus de l'ancienne voie.
Entrée du tunnel de la Billoire, du côté des Prés.
On aperçoit au loin, le bout du tunnel.
La sortie du tunnel de la Billoire du côté du Mas.
L'ancienne voie le long du cimetière du Mas (au fond, derrière la grille verte, le tunnel).
On aperçoit la gare et son quai.
L'ancienne gare St-Jeannet/La Gaude. (altitude 261 m)
Ligne du Sud - Saint-JEANNET - La Gare Lib. Maillan, édit. Cannes
St Jeannet-La Gaude.
L'ancienne voie ferrée croise l'ancienne route de Saint-Jeannet à Vence.
Le chemin de la Champignonnière ; le deuxième tunnel ayant abrité quelques temps une champignonnière.
Le chemin de la Champignonnière en direction du tunnel.
En contre-bas, l'ancienne route de Vence.
L'ancienne rambarde.
Détail de la rambarde. Tous les différents éléments de la rambarde sont repérés (ici n° 49).
Détail de la rambarde.
Entrée du tunnel dit de "La Champignonnière".
Aperçu de la sortie du tunnel muré d'une longueur de 170 mètres.
A la sortie du tunnel, la voie ferrée enjambe la Cagne. (vue du chemin des moulins)
Et, dominant le viaduc, le Baou de Saint-Jeannet.
Moulin,Viaduc et Baou de St-Jeannet (A.-M.) Edition Pignon, Restaurateur.
Le train se dirigeant vers Nice.
Le
viaduc enjambant la Cagne. (altitude au milieu
du viaduc 270 m)
La Cagne, est ici, limite communale, entre Saint-Jeannet et Vence.
<<...La Vallée de la Cagne, où se mêle à la nature sauvage la nature cultivée, coupée par trois ponts : les ponts de la vieille et de la nouvelle route de Vence, en aval et en amont de celui du chemin de fer, beau viaduc de 8 arches de 12 mètres, en pierre, haut de 35 mètres...>>
(d'après J.E. Malaussène page 8).