Collège des Baous de Saint-Jeannet
Depuis plusieurs années, notre association accompagne la classe de "Cinquième C Patrimoine" pour une sortie dans les Baous.
Le 29 septembre 2015, cette sortie était encadrée par Mmes Ferrer et Jolivet, professeurs d'histoire-géo et d'arts plastiques au collège. Mme Teyssier accompagnatrice et experte en botanique était de la partie. L'association a commenté le "Circuit des Cabanes" et la "Légende de Pierre Feuille".
Mme Cagnon professeur de français s'est donc attelée à la tâche et
voici donc trois nouvelles légendes "Pierre Feuille".
La légende de Pierre Feuille en cinq gravures |
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P° feuille |
M |
1831 |
F° PASAS |
RIP + |
La légende de Pierre Feuille vue par : |
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Téo Birgul |
Raphaëlle Millon |
Gauthier Delaville |
La légende de Pierre-Feuille d'après Téo Birgul
classe de « 5ème C Patrimoine », collège des Baous de Saint Jeannet année 2014-2015
Travail réalisé en cours de français avec leur professeur Mme Cagnon.
En l'an de grâce 1831, la région de Saint Jeannet était mise à sac par des bandits. Le repaire des brigands était un gros bloc de roche surplombant le village de saint Jeannet. On appelait cette masse de calcaire le Baous. Régulièrement, l'état envoyait des hommes pour tenter de déloger les bandits mais sans succès.
Un jour, un jeune berger nommé Pierre Feuille monta au Baous, un endroit peu recommandable en cette époque troublée. En commençant à monter au Baou, Pierre Feuille, sachant qu'il avait de grandes chances de mourir, grava son nom sur une pierre. « Ainsi pensa t-il, on se souviendra de moi ».
Il continua de monter. Il avait avec lui son pistolet et avait pris une cartouchière et un sabre au cas où il se ferait attaquer par des bandits.
Soudain, une balle souffla aux oreilles de Pierre-Feuille. Celui-ci se jeta à terre brusquement et rampant jusque derrière un rocher, commença à tirer sur ses agresseurs. Ceux-ci étaient trois et pierre Feuille les reconnut aisément : c'était la bande de Charles le Chauve.Tout à coup, les trois bandits tirèrent simultanément achevant ainsi le malheureux Pierre Feuille. Avec son couteau, le Chauve traça trois lettres prés de la dépouille : « R.I.P »
C'est ainsi que Pierre Feuille mourut en 1831 sur le Baou de Saint Jeannet.
La légende de Pierre-Feuille d'après Millon Raphaëlle
classe de « 5ème C Patrimoine », collège des Baous de Saint Jeannet année 2014-2015
Travail réalisé en cours de français avec leur professeur Mme Cagnon.
Pierre Feuille n’était pas un garçon comme les autres. Il avait repris le métier de son père, tailleur de pierres et ne parlait pas.
Son seul moyen de communiquer était de graver, sculpter, travailler la pierre... Il vivait seul, la montagne était sa seule amie.
Un jour, après avoir fini de tailler quelques roches, Pierre prit le chemin du retour. Mais soudain, un terrible orage éclata, si violent qu’il ne voyait plus le bout de ses pieds. Pierre glissa, heurta un chêne puis tomba dans une grotte.
Lorsqu'il reprit connaissance, il était allongé sur un lit de feuille et un jeune loup le fixait. Doucement, Pierre s'approcha du loup qui ne semblait pas effrayé et qui lui indiqua la sortie. Ce fut le début d'une grande amitié qui dura plusieurs années.
Pierre appela son loup Feuille et grava leur deux noms sur une pierre. Mais un matin de 1831, cette belle histoire s'arrêta car un chasseur tira sur Feuille qui mourut.
Pierre effondré ne voulut plus retourner auprès des hommes. Il disparut dans la montagne et enterra son loup. Il grava « RIP » sur une pierre non loin de l'endroit où il enterra Feuille.
On ne revit jamais Pierre. C'est de là que vient l'expression « malheureux comme les pierres ».
La légende de Pierre-Feuille d'après Gauthier DELAVILLE
classe de « 5ème C Patrimoine », collège des Baous de Saint Jeannet année 2014-2015
Travail réalisé en cours de français avec leur professeur Mme Cagnon.
Comme tout bon Saint Jeannois, Pierre Feuille avait mangé pour son souper une grande assiette de fèves arrosées d’huile d’olive. Ce plat était l’alimentation traditionnelle des habitants de Saint Jeannet au XIX ème siècle.
Par une belle matinée d’automne, alors qu’il gardait ses chèvres, il eut une envie pressante.
Afin de se soulager, il choisit un beau chêne vert. Quand il eut terminé, il vit tournoyer la fameuse mouche à truffes.
Il se mit aussitôt à gratter la terre et il trouva des dizaines de truffes.
Il se dit qu’il fallait absolument se rappeler ces endroits où il trouvait des truffes. La première gravure (P° « feuille dessinée ») voulait dire « Pierre sous les feuilles de chêne entrain de chercher des truffes ».
Un jour où il allait au Baou, il y eut un énorme orage avec d’extraordinaires éclairs (^^) sur la mer, donc il grava un éclair en mémoire de cette journée qui se passait en 1831. Il écrivit aussi F.PASSAZ pour se rappeler qu’il fallait passer au fameux chêne à truffes.
Il était en train de graver « Ramassage Interdit Propriété Privée (RIPP) », mais au moment de marquer le dernier P, un sanglier surgit des broussailles et l’enfourcha de plein fouet. Il eut le ventre ouvert et en resta là.
C’est ainsi que s’achève l’histoire de Pierre Feuille, ce Saint Jeannois qui nous laisse des gravures et ainsi enrichit notre patrimoine.